750 grammes
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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 19:21

 

azul a lahvav 

 

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Dans les montagnes de Kabylie vivaient un vieux et une vieille. Ils avaient 2 fils. L’un était rusé, l’autre simplet. Et oui c’est parfois comme ça dans une famille.

Un jour le vieux père dit à ses fils :

- Mes fils, nous sommes vieux et fatigués. Voilà venu le moment de nous venir en aide. Demain vous irez au champ pour retourner la terre à notre place.

Le lendemain matin, le vieux leur remet deux pioches, la mère une sacoche contenant des olives et un morceau de pain pour le repas.

Le chemin est long jusqu’au champ et il fait si beau. Alors, ils jouent tout le long du chemin à cache-cache et ils grimpent aux arbres pour dénicher des nids.., jouer donne faim. Ils s’installent donc pour manger les olives et le pain avant de repartir. Arrivés au champ, il fait trop chaud pour travailler. Alors les deux frères s’installent sous un olivier et font une grande sieste. : Hum!

Quand ils se réveillent, la journée est presque finie :

-Ah quoi bon travailler ?

Alors, ils ramassent quelques branches de bois mort pour le feu et rentrent à la maison.

Une fois arrivés, leur vieux père demande :

- AIors mes fils vous avez bien travaillé?

Les deux frères hochent la tête pour dire :o ui!

Et le père ajoute :

- Demain vous sèmerez des fèves et des petits pois. Le lendemain matin le père leur remet un sac contenant des fèves, des petits pois bien tendres et la vielle mère une sacoche avec les olives et le pain pour le repas.

Les deux frères repartent. Il fait si beau, tellement beau, qu’ils jouent tout le long du chemin et qu’ils grimpent encore aux arbres pour dénicher des nids. Puis, comme ils ont faim, ils s’installent pour manger. Ils mangent les olives et le morceau de pain et comme ils ont encore faim, ils prennent une poignée des fèves et de petits pois. lls sont si tendres et si croquants, qu’ils en mangent une deuxième puis une troisième et bientôt, il ne reste plus rien dans le sac.

Alors ils repartent. Arrivés au champ, il fait trop chaud pour travailler…Les deux frères s’installent donc à l’ombre de l’olivier et font une grande sieste hum !

Quand ils se réveillent, la journée est presque finie et ils n’ont plus rien à semer. Alors, ils ramassent quelques branches de bois mort et rentrent à la maison.

Là, le vieux père leur demande :

- Alors mes fils, vous avez semé ? Les deux frères se contentent de hocher la tête. Et le père ajoute :

- Demain, vous irez arroser.

Et le temps a fait ce qu’il avait à faire, il a passé. Chaque jour, ils allaient au champ et revenaient sans avoir travaillé. L’hiver est venu, le vieux père les envoyait de temps à autre pour surveiller si tout poussait.

Et puis, l’abeille s’est mise à bourdonner et l’oiseau à chanter. Le printemps était là. Les paysans alentour, remontaient de leurs champs des paniers remplis de fèves et de petits pois qu’ils allaient vendre au marché. Le vieux père a dit à ses fils :

- Demain vous irez faire la récolte. Le lendemain, ils sont repartis avec un âne chargé de deux grands paniers. En chemin, ils n’ont pas joué, ils n’avaient pas trop envie.

Arrivés de bonne heure au champ le Simplet a dit à son frère :

- Qu’est ce qu’on va faire, nous n’avons rien à récolter ?

Le simplet lui a répondu ;

- Regarde cette plume que j’ai dans ma main. Je vais la lancer en l’air. Là où elle tombera, nous ferons notre récolte. Il a lancé la plumé qui s’est envolée dans les airs, ils l’ont suivie avec leur âne. Ils ont traversé un ruisseau et voilà que la plume se pose dans un champ extraordinaire !

Il y a là toutes sortes de fleurs et de plantes gigantesques…et dans un coin du champ, des fèves et des petits pois gros.

Ils attachent leur âne à un arbre et se mettent à remplir les paniers. Seulement, ce qu’ils ne savent pas c’est que ce champ appartient à TSERIEL, l’ogresse. Et elle se tenait là cachée derrière un arbre en se disant :

- Patience mes petits, patience…

En attendant, elle a mangé l’âne et lorsque les deux paniers étaient remplis à ras bord, elle a surgi devant les deux garçons :

- Alors mes fils, que faites-vous dans mon champ ?

ils ont tout de suite reconnu TSERIEL et ils ont baissé la tête et se sont mis à trembler. TSERIEL a ajouté :

Il se fait tard, vous ne pouvez pas rentrer chez vous à cette heure. Vous mangerez et dormirez chez moi ce soir !

Et TSERIEL les a fait rentrer dans sa maison. Là, elle a demandé au simplet :

- Qu’est-ce que tu manges, du couscous de blé ou du couscous de cendre ?

Le simplet n’a pas réfléchi et a dit :

- Du couscous de blé !

- Eh bien, tu auras du couscous de cendre ! et puis elle a demandé au rusé :

- Et toi mon fils, qu’est-ce que tu veux manger ?

Le rusé a répondu :

- Du couscous de cendre vieille mère !

Après ce reaps, ils se sont couchés. Le simplet s’est aussitôt endormi. Le rusé lui ne dormait pas. Il savait bien que personne n’était jamais ressorti vivant de chez l’ogresse et il se demandait quoi faire.

Il a eu une idée. Il est allé trouver TSERIEL et lui a dit :

- Vieille mère, parfois la nuit je me réveille et je fais du bruit. Je ne voudrais pas te déranger, toi qui nous a si bien accueillis. Aussi dis-moi comment le sommeil fait-il pour entrer en toi.

L’ogresse lui a répondu :

- C’est facile mon fils ! Lorsque tu entendras dans mon ventre tous les animaux que j’ai mangés alors tu peux être sûr que je dors.

Le rusé s’est recouché, mais il ne dormait que d’un oeil. C’est alors qu’il a entendu son âne braire dans le ventre de TSERIEL et puis une vache meugler, un mouton bêler et 3 poules caqueter.

Il a réveillé le Simplet qui dormait à poings fermés et il a ouvert la porte de la maison. Puis il lui a dit :

- Fais bien attention la porte, mon frère. Le simplet a donc pris la porte sur son dos.

Et ils étaient là dehors à courir, le rusé devant et le simplet qui soufflait derrière. Voilà que le rusé aperçoit un buisson d’épines. Il dit alors à son frère :

- Fais bien attention aux épines !

Et le simplet posa la porte et pris les épines sur son dos. Et puis ils ont continué de courir. Plus loin, le rusé voit une pierre il dit à son frère :

- Mon frère, fais bien attention à la pierre.

Et le simplet pose les épines et prend la pierre sur son dos. Encore plus loin le rusé aperçoit un olivier qui barre le chemin. Il dit à son frère :

- Fais bien attention la pierre.

Et le simplet arrache l’olivier et le porte sur son dos.

Et voilà que devant le rusé, se trouve une rivière profonde et infranchissable. Il s’arréte et dit son frère :

- Que faire, nous ne pouvons plus avancer ? Il se retourne et voit l’olivier sur le dos de son, frère. Il lui dit :

- Quelle bonne idée tu as eu mon frère !

Le Simplet dépose l’olivier au bord de l’eau. Ils grimpent sur le tronc et emportés par le courant ils s’éloignent…

Bientôt, ils aperçoivent leur village, partout des cris et de la lumière. C’est que tout le village est à leur recherche. Lorsqu’on les reconnaît, personne n’en croit ses yeux.

Alors le rusé dit :

- Père, mère, nous avons menti

Et la vielle mère lui répond :

- Je sais mon fils mais que m’importe les fèves et les petits pois, puisque vous nous êtes rendus…

Et c’est ainsi que mon conte finit.

Ecrit et raconté par Maria Mérel

Dans les montagnes de Kabylie vivaient un vieux et une vieille. Ils avaient 2 fils. L’un était rusé, l’autre simplet. Et oui c’est parfois comme ça dans une famille.

Un jour le vieux père dit à ses fils :

- Mes fils, nous sommes vieux et fatigués. Voilà venu le moment de nous venir en aide. Demain vous irez au champ pour retourner la terre à notre place.

Le lendemain matin, le vieux leur remet deux pioches, la mère une sacoche contenant des olives et un morceau de pain pour le repas.

Le chemin est long jusqu’au champ et il fait si beau. Alors, ils jouent tout le long du chemin à cache-cache et ils grimpent aux arbres pour dénicher des nids.., jouer donne faim. Ils s’installent donc pour manger les olives et le pain avant de repartir. Arrivés au champ, il fait trop chaud pour travailler. Alors les deux frères s’installent sous un olivier et font une grande sieste. : Hum!

Quand ils se réveillent, la journée est presque finie :

-Ah quoi bon travailler ?

Alors, ils ramassent quelques branches de bois mort pour le feu et rentrent à la maison.

Une fois arrivés, leur vieux père demande :

- AIors mes fils vous avez bien travaillé?

Les deux frères hochent la tête pour dire :o ui!

Et le père ajoute :

- Demain vous sèmerez des fèves et des petits pois. Le lendemain matin le père leur remet un sac contenant des fèves, des petits pois bien tendres et la vielle mère une sacoche avec les olives et le pain pour le repas.

Les deux frères repartent. Il fait si beau, tellement beau, qu’ils jouent tout le long du chemin et qu’ils grimpent encore aux arbres pour dénicher des nids. Puis, comme ils ont faim, ils s’installent pour manger. Ils mangent les olives et le morceau de pain et comme ils ont encore faim, ils prennent une poignée des fèves et de petits pois. lls sont si tendres et si croquants, qu’ils en mangent une deuxième puis une troisième et bientôt, il ne reste plus rien dans le sac.

Alors ils repartent. Arrivés au champ, il fait trop chaud pour travailler…Les deux frères s’installent donc à l’ombre de l’olivier et font une grande sieste hum !

Quand ils se réveillent, la journée est presque finie et ils n’ont plus rien à semer. Alors, ils ramassent quelques branches de bois mort et rentrent à la maison.

Là, le vieux père leur demande :

- Alors mes fils, vous avez semé ? Les deux frères se contentent de hocher la tête. Et le père ajoute :

- Demain, vous irez arroser.

Et le temps a fait ce qu’il avait à faire, il a passé. Chaque jour, ils allaient au champ et revenaient sans avoir travaillé. L’hiver est venu, le vieux père les envoyait de temps à autre pour surveiller si tout poussait.

Et puis, l’abeille s’est mise à bourdonner et l’oiseau à chanter. Le printemps était là. Les paysans alentour, remontaient de leurs champs des paniers remplis de fèves et de petits pois qu’ils allaient vendre au marché. Le vieux père a dit à ses fils :

- Demain vous irez faire la récolte. Le lendemain, ils sont repartis avec un âne chargé de deux grands paniers. En chemin, ils n’ont pas joué, ils n’avaient pas trop envie.

Arrivés de bonne heure au champ le Simplet a dit à son frère :

- Qu’est ce qu’on va faire, nous n’avons rien à récolter ?

Le simplet lui a répondu ;

- Regarde cette plume que j’ai dans ma main. Je vais la lancer en l’air. Là où elle tombera, nous ferons notre récolte. Il a lancé la plumé qui s’est envolée dans les airs, ils l’ont suivie avec leur âne. Ils ont traversé un ruisseau et voilà que la plume se pose dans un champ extraordinaire !

Il y a là toutes sortes de fleurs et de plantes gigantesques…et dans un coin du champ, des fèves et des petits pois gros.

Ils attachent leur âne à un arbre et se mettent à remplir les paniers. Seulement, ce qu’ils ne savent pas c’est que ce champ appartient à TSERIEL, l’ogresse. Et elle se tenait là cachée derrière un arbre en se disant :

- Patience mes petits, patience…

En attendant, elle a mangé l’âne et lorsque les deux paniers étaient remplis à ras bord, elle a surgi devant les deux garçons :

- Alors mes fils, que faites-vous dans mon champ ?

ils ont tout de suite reconnu TSERIEL et ils ont baissé la tête et se sont mis à trembler. TSERIEL a ajouté :

Il se fait tard, vous ne pouvez pas rentrer chez vous à cette heure. Vous mangerez et dormirez chez moi ce soir !

Et TSERIEL les a fait rentrer dans sa maison. Là, elle a demandé au simplet :

- Qu’est-ce que tu manges, du couscous de blé ou du couscous de cendre ?

Le simplet n’a pas réfléchi et a dit :

- Du couscous de blé !

- Eh bien, tu auras du couscous de cendre ! et puis elle a demandé au rusé :

- Et toi mon fils, qu’est-ce que tu veux manger ?

Le rusé a répondu :

- Du couscous de cendre vieille mère !

Après ce reaps, ils se sont couchés. Le simplet s’est aussitôt endormi. Le rusé lui ne dormait pas. Il savait bien que personne n’était jamais ressorti vivant de chez l’ogresse et il se demandait quoi faire.

Il a eu une idée. Il est allé trouver TSERIEL et lui a dit :

- Vieille mère, parfois la nuit je me réveille et je fais du bruit. Je ne voudrais pas te déranger, toi qui nous a si bien accueillis. Aussi dis-moi comment le sommeil fait-il pour entrer en toi.

L’ogresse lui a répondu :

- C’est facile mon fils ! Lorsque tu entendras dans mon ventre tous les animaux que j’ai mangés alors tu peux être sûr que je dors.

Le rusé s’est recouché, mais il ne dormait que d’un oeil. C’est alors qu’il a entendu son âne braire dans le ventre de TSERIEL et puis une vache meugler, un mouton bêler et 3 poules caqueter.

Il a réveillé le Simplet qui dormait à poings fermés et il a ouvert la porte de la maison. Puis il lui a dit :

- Fais bien attention la porte, mon frère. Le simplet a donc pris la porte sur son dos.

Et ils étaient là dehors à courir, le rusé devant et le simplet qui soufflait derrière. Voilà que le rusé aperçoit un buisson d’épines. Il dit alors à son frère :

- Fais bien attention aux épines !

Et le simplet posa la porte et pris les épines sur son dos. Et puis ils ont continué de courir. Plus loin, le rusé voit une pierre il dit à son frère :

- Mon frère, fais bien attention à la pierre.

Et le simplet pose les épines et prend la pierre sur son dos. Encore plus loin le rusé aperçoit un olivier qui barre le chemin. Il dit à son frère :

- Fais bien attention la pierre.

Et le simplet arrache l’olivier et le porte sur son dos.

Et voilà que devant le rusé, se trouve une rivière profonde et infranchissable. Il s’arréte et dit son frère :

- Que faire, nous ne pouvons plus avancer ? Il se retourne et voit l’olivier sur le dos de son, frère. Il lui dit :

- Quelle bonne idée tu as eu mon frère !

Le Simplet dépose l’olivier au bord de l’eau. Ils grimpent sur le tronc et emportés par le courant ils s’éloignent…

Bientôt, ils aperçoivent leur village, partout des cris et de la lumière. C’est que tout le village est à leur recherche. Lorsqu’on les reconnaît, personne n’en croit ses yeux.

Alors le rusé dit :

- Père, mère, nous avons menti

Et la vielle mère lui répond :

- Je sais mon fils mais que m’importe les fèves et les petits pois, puisque vous nous êtes rendus…

Et c’est ainsi que mon conte finit.

Ecrit et raconté par Maria Mérel

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 20:13
azul a lahvav 

 

 

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Les aventures de Vèlâjoudh. (conte kabyle)

Vèlâjoudh est un héros des contes kabyles. C’est un jeune enfant espiègle, qui se moque de tout le monde, même de Teriel (l’ogresse). C’est son histoire que nous allons vous raconter aujourd’hui.
Vèlâjoudh, petit garçon facétieux, invente des situations loufoques, rien que pour rire et faire rire ses semblables.
Un jour, il décide de s’attaquer à Teriel (l’ogresse) qui hante sa contrée. Cette dernière devenue vieille est atteinte de cécité (thiderghelte). C’est en tâtons qu’elle cherche sa route et à tâtons qu’elle se sustente.
Vèlâjoudh attend Teriel (l’ogresse) juché sur un figuier qui n’appartient à personne et appartient en même temps à tout le monde. C’est pour cela d’ailleurs qu’on dit à propos d’un tel figuier ce proverbe :
« Am thnoqlets B-ouvrid’
Ouin âdan ad’ ikharef »
(Tout le monde a le droit de manger de ses fruits sans crainte)
La saison des figues est finie depuis longtemps. mais puisque Teriel est aveugle, Vèlâjoudh veut lui jouer un tour. Dès qu’il la voit au loin, il monte au faîte du figuier et se met à crier de toutes ses forces.
- Oui vghan ad’ikharef
Ad iâdi gher d’a
Thanoclets vèlajoudh
Thethour d’elfakia
(Celui qui veut manger des figues hors saison n’a qu’à venir ici, le figuier de Vèlâjoudh regorge de fruits !
Teriel intéressée s’approche, elle tâte les branches, mais point de fruits. Courroucée, elle cherche Vèlâjoudh qui s’était réfugié sur la plus haute branche. Elle l’attrape et le fait entrer dans l’outre qu’elle avait ramenée pour puiser de l’eau. Afin qu’il ne puisse s’échapper, elle ferme le goulot de l’outre avec des feuilles de vivras (oignon sauvage) faute de cordelettes.
Elle dépose l’outre avec Vèlâjoudh dedans, au pied du figuier et s’en va au ruisseau tout proche pour se désaltérer. Sentant l’odeur caractéristique du vivras, Vèlâdjoudh devine que c’est avec les feuilles de cette plante qu’elle a fermé l’outre.
Il se débat un cours instant et l’outre s’ouvre. Avant que Teriel ne revienne, il remplit l’outre « d’-ivaâlalachène » (petites pierres) ramassées sur place et court se mettre à l’abri sur un petit monticule qui donne sur la route et le figuier.
Après s’être désaltérée, Teriel met l’outre sur son dos. Elle est lourde, elle se dit que Vèlâjoudh ferait un très bon repas. Après avoir fait quelques pas, elle sent des douleurs dans son dos, elle demande à Vèlâjoudh de changer de position, afin que ses genoux ne lui fassent pas mal. Comme il ne s’exécute pas, elle se met à crier à haute voix :
- Ekès roukvath ik’
Seg zag’our iou a Vèlâjoudh !
(Enlève tes sales genoux de mon dos Vèlâjoudh!)
Comme il était hors de portée, il lui lance moqueur :
- Mouqel ma ligh d’akhel ouïdid’ !
(Regarde dans l’outre si j’y suis !)
Rageuse elle laisse tomber l’outre d’où s’échappent des pierres.
- Tu m’as eu petit garnement, mais tu ne perds rien pour attendre ! Je t’aurait un jour ou l’autre foi de Teriel !
Sorti indemne, Vèlâjoudh continue à faire des siennes. Il remonte sur le figuier et abuse les gens en leur faisant croire que l’arbre produit des fruits en toutes saisons.
Un jour occupé à déblatérer ses mensonges éhontés, il ne s’aperçoit pas de l’arrivée de Teriel. Elle le prend au collet et le cueille comme un fruit. Le met dans l’outre qu’elle noue cette fois-ci avec ses cheveux, aussi solides que des filins d’acier. Elle le met sur son dos et l’amène chez elle. Il a beau se débattre, il n’arrive pas à dénouer ou à casser les filins d’attache.
Arrivée chez elle Tériel le transborde dans un grand ak’oufi (silo domestique) et tâte tout son corps à travers l’ouverture d’aération. Elle le trouve bien maigre et décide de surseoir à le dévorer. pour l’engraisser elle lui donne :
« Thament d’oud’i
Ih’vouven lâli »
(Miel, beurre et figues triées)
Vèlâjoudh prend du poids, mais veut le cacher à Teriel pour accroître ses chances de survie.
Au bout de quelques jours de gavage, Teriel demande à Vèlajoudh de lui montrer sa main pour voir s’il avait grossi. En guise de main, il lui fait tâter le manche en bois de la cuillère avec laquelle il mange.
- Dyamen theqouredh am sghar !
(Tu est toujours aussi sec que du bois, on dirait que tu ne manges pas !)
Déçue Teriel referme le couvercle (thimd’elt ouk’oufi).
Quelques jours plus tard, elle procède à la même opération. cette fois-ci Vèlâjoudh lui fait tâter un manche en bois
- Daymen theqouredh am qechoudh !
(Toujours aussi sec Vèlâjoudh !) mais cela ne fait rien aujourd’hui même, tu vas servir de repas à mes invités.

Contes kabyles
Les aventures de Vèlâjoudh

(2e partie et fin)

«Cela fait des jours que je remets ça, je croyais que tu allais grossir, mais puisque tu ne veux pas devenir gros, on ne va pas faire la fine bouche, on va te dévorer comme ça !»
Teriel sort de chez elle et va ramener sa fille.
« M-eth vaâlouchte » à l’œil blanc de chez sa tante (khaltes).
De retour chez elle, elle donne des instructions à sa fille. Vélâjoudh prisonnier entend tout.
Elle ordonne à sa fille de rouler du couscous, de sortir Vélâjoudh de l’ak’oufi, de l’égorger et de le débiter en morceaux.
Tout doit être prêt, quand sa mère rentrera, accompagnée de ses invités.
Dans sa prison Vélâjoudh est angoissé. Sa fin est arrivée. Il va servir de repas à Teriel et aux membres de sa famille. Les propos de Teriel sont effrayants.
Après avoir préparé tous les ingrédients nécessaires, elle ouvre le grand couvercle du dessus de l’ak’oufi qui était bien scellé. Elle se saisit de Vélâjoudh.
Il la mord, elle lâche prise et se met à crier.
Profitant de ce moment de répit, Vélâjoudh se saisit de la lame qu’elle avait laissé tomber et lui tranche la gorge. Une fois l’adversaire terrassé, il la débite en morceaux qu’il met à cuire dans une grosse marmite (thaqd’irth ou thasilte thamoqrante).
Vélâjoudh se déguise ensuite pour prendre les apparences de la fille de l’ogresse. Il met ses habits et s’affuble d’un bandeau sur l’œil pour donner l’illusion. Une fois le repas prêt, il le sert à l’avance aux invités. Il ne reste plus qu’à saucer.
Il sort dehors, et met près de l’entrée de la grotte des fagots de bois, qui lui serviront à allumer un feu, au moment voulu.
Puis, il fait le guet en montant sur un arbre.
Dès qu’il voit Teriel et ses invités, il entre dans l’antre, et les reçoit en contrefaisant sa voix, et en se cachant le visage avec un foulard.
Teriel est aux anges. Sa fille (Vélâjoudh déguisé) s’est acquittée avec brio de toutes les tâches, dont elle l’avait chargées. Elle la remercie de vive voix.
En mangeant, une invitée trouve un œil blanc dans son plat, elle s’écrie :
- Ats ghiled tsavaâloulte
N-illi-m a khalti Teriel !
(On dirait l’œil de ta fille, tante ogresse !
Tout le monde s’arrête de manger.
Les invités examinent un à un l’œil et déclarent à l’unanimité, que ça ressemble effectivement beaucoup à l’œil malade de sa fille.
Teriel appelle sa fille, et court vers elle. Craignant de se faire prendre, Vélâjoudh se débarrasse des habits de la fille de l’ogresse et se précipite vers la sortie de la grotte, tout en criant :
- Teriel thetcha Illi-s
- Teriel thetcha illi-s !
(Teriel a mangé sa fille !
Teriel a mangé sa fille !)
Teriel le poursuit en tâtonnant, elle trébuche et tombe. Dès qu’il sort de la grotte, il allume un feu de brindilles, qui s’enflamment aussitôt.
Il enfourne ensuite plusieurs fagots qui prennent feu.

En un clin d’œil, l’entrée de la grotte devient un brasier.

Teriel et ses invités suffoquent. Ceux qui tentent de sortir sont brûlés vifs.
C’est ainsi que Vélâjoudh met fin pour des années, à tous les ogres et ogresses de la contrée, et assure sa renommée.
« Our kefount eth’houdjay i nou our kefoun ird’en tsemz’ine. As m-elâid’ ametch ak’soum ts h’em’zine ama ng’a thiouanz’iz’ine. »
(Mes contes ne se terminent, comme ne se terminent le blé et l’orge.
Le jour de l’aïd nous mangerons de la viande avec des pâtes, jusqu’à avoir des pommettes rouges et saillantes).

source : depechedekabylie.com

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 00:50

Azul 

 

 

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Amachou rebbi ats iselhou ats ighzif anechth ousarou. (Que je vous conte une histoire. Dieu fasse qu’elle soit belle, longue et se déroule comme un long fil).
- D’aâmoud’ ith ith h’aqredh ak yaâmoun ! (C’est la branche méprisée, qui risque de t’éborgner !). C’est ce que dit un proverbe kabyle. Dans le conte qui va suivre, celui qui joue le rôle de la branche est un petit garçon méprisé par ses propres frères, mais qui va s’avérer un être exceptionnel doué de raison et d’intelligence. Voici son histoire.
A la montagne, vivait jadis une famille de paysans. Dieu les a comblés en leur donnant six garçons tous forts et vigoureux. le tableau est idyllique. La femme tombe enceinte pour la septième fois. Le père et les six frères sont heureux, ils attendent l’heureux événement avec impatience. Le jour de la naissance, la femme met au monde, un petit être de sexe masculin de quelques grammes seulement.
On dirai un petit oisillon sans plumes. La famille est atterrée. ce septième garçon n’augure rien de bon. il va être la risée de la famille. Vu son état, ils l’appellent Aâmar Nefç, ce qui veut dire Aâmar le demi-portion, ou Aâmar la moitié.
Aâmar Nefç possède tous les attributs d’un petit garçon sauf la taille. Il avance en âge, mais sa taille ne suit pas son âge. A quinze, on le prendrait pour un garçon de huit ans. Sa perte en taille est compensée, cependant, par une espièglerie et une intelligence hors du commun.
Un jour, après une très bonne récolte de blé et d’orge, le père décide de faire des cadeaux à ses sept fils. Il se rend au marché et achète sept mules. Sachant d’avance qu’on allait lui attribuer, la mule la plus indocile, la moins belle et la moins grasse. Il attend que tout le monde sombre dans le sommeil pour sortir furtivement et se rendre « ar ou daynine » (écurie familiale).

Muni d’un « assenane » (épine) il le plonge entièrement dans le genou de la plus belle des mules et retourne se coucher.
Le lendemain matin, lors du partage ses frères choisissent celles qui sont valides et méprisent celle qui boîte.

- Celle-ci, dirent-ils, est handicapée, c’est elle qui doit revenir à notre handicapé de frère !
Aâmar Nefç ne s’offusque pas. Il est certes handicapé par sa petite taille, mais il est de loin le plus intelligent. Une fois le partage terminé, il retire l’épine du genou de la mule, deux jours plus tard, elle ne boîte plus. Après s’être familiarisés avec leurs bêtes les sept frères décident d’aller à la chasse. Munis de leurs arcs et de leurs carquois pleins de flèches, ils décident de se rendre de très bonne heure dans une forêt giboyeuse. Ils s’enfoncent dans la forêt, où ils sont sûrs de trouver du gibier à profusion. Soudain leurs bêtes se cabrent et les désarçonnent. Elles viennent de sentir un danger. Elles s’agitent. Ils les retiennent difficilement. Elles tremblent. Soudain, apparaît au-dessus d’eux, une ombre gigantesque provenant de Teriel (l’ogresse). Ils se sont aventurés dans son domaine. Elle n’aime pas les intrus et les dévore chaque fois.
Sa haute stature lui permet de voir tout. Elle rassemble les sept frères et leurs bêtes et, les amène dans son antre, une immense grotte où l’attendent ses petits ogres et ogresses, impatients de dévorer de la chair fraîche.
Afin que les sept frères ne soient pas stressés et que leur chair ne devienne fade, elle leur donne à manger du couscous préparé par ses filles. Ils mangent tous, à l’exception de Aâmar Nefç qui avait senti le piège. En effet, pour que ses victimes ne résistent pas, elle les endort en mélangeant au couscous, une plante médicinale au pouvoir soporifique. Ce soir-là, Teriel (l’ogresse) dîne avec ses petits en dévorant deux mules. Les autres mules et les sept frères, ils les dévoreront au fur et à mesure que la faim se fera sentir. Pour donner le change à Teriel (l’ogresse) Aâmar Nefç fait semblant d’être comme ses frères sous l’effet du narcotique. Il passe une nuit blanche et réfléchit au moyen de quitter ce lieu maudit. Sa petite taille peut le favoriser à fuir, mais il ne veut pas fuir tout seul. Il veut sauver ses frères voués à une mort certaine.

Au petit matin, Teriel (l’ogresse) quitte son antre pour rendre visite à Teriel sa voisine et lui parler de la chasse miraculeuse qu’elle a opérée. Elle a de la nourriture pour plusieurs jours. Son garde -manger est plein à craquer. Elle peut se permettre quelques jours de répit. Dès qu’il la voit partir, Aâmar Nefç pousse un soupir de soulagement. Il se lève et à l’aide de sa dague qui ne le quitte jamais, il égorge tous les petits ogres et ogresses en plein sommeil.

Muni d’une écuelle en bois, il asperge d’eau froide ses six frères, qui se réveillent en sursaut. Il les invitent à quitter les lieux sans trop tarder. Ils prennent les cinq mules restantes et disparaissent aussitôt.

Ils doivent quitter cette maudite forêt dare-dare, car, si jamais elle les attrape de nouveau, c’est fini pour eux. Elle leur fera payer en les dévorant, la mort de ses enfants.

Dans leur fuite éperdue, les sept frères sont angoissés, ils ont peur de se faire dévorer. De temps en temps Aâmar Nefç descend de sa monture et colle son oreille au sol pour voir si Teriel s’est aperçue de leur fuite et si elle les suit. Il rassure ses frères. Ils continuent leur marche forcée.

Mais tant qu’ils sont dans la forêt, ils sont en danger. Après quelques heures de marche, Aâmar Nefç recolle son oreille au sol, et cette fois-ci, il lance :

- Ça y est Teriel s’est mise à nos trousses ! Comme ses enjambées font dix fois la longueur d’un homme ordinaire, bientôt elle va les rattraper et ce sera la fin pour eux.

Elle les rattrape en effet et les ramène dans son antre à l’exception de Aâmar Nefç qui s’était éclipsé et caché dans une cavité naturelle faite dans un gros chêne-liège.

Ses frères et leurs bêtes de nouveau prisonniers, Aâmar Nefç les suit à vue.

Cette fois-ci, elle les attache en utilisant comme liens ses cheveux aussi solides que des filins d’acier. Ce soir-là, elle dîne en avalant une mule.

Aâmar Nefç s’était caché à proximité de la grotte de l’ogresse. Malgré le froid intense, il tient bon. Son attente est récompensée. Le matin, dès les premiers rayons de soleil, Teriel quitte son antre pour faire un tour dans la forêt. Aâmar Nefç profite de cet instant. Il entre à l’intérieur de la grotte et délivre ses six frères ainsi que leurs bêtes. Pour se débarrasser définitivement de Teriel, Aâmar Nefç avait échafaudé un plan. Il ordonne à ses frères de ramener des fagots de bois devant l’antre de Teriel. Ils attendent impatiemment que l’ogresse rentre pour boucher l’entrée à l’aide de troncs.
Avant la tombée de la nuit Teriel rentre chez elle. Une fois qu’elle s’engouffre dans sa tanière, les sept frères bouchent l’entrée, placent les fagots et mettent le feu. Prise au piège, Teriel veut forcer le barrage de feu, mal lui en prit. Ses cheveux hirsutes s’enflamment, elle suffoque et cherche à sortir. Elle se heurte au brasier. Son corps prend feu.

A bout de force elle se laisse tomber au sol comme une souche et se consume petit à petit. Les six frères ne quittent les lieux et ne cessent d’attiser le feu qu’une fois qu’ils sont sûrs de la mort de Teriel.

Après avoir éliminé Teriel, ils retournent chez eux, heureux et reconnaissants envers Aâmar Nefç à qui ils doivent la vie. Depuis ce jour, il est traité en héros et jamais plus on ne se moque de lui.

« Our kefount eth’houdjay i nou our kefoun ird’en tsemz’ine. As m-elâid’ ametch ak’soum ts h’em’zine ama ng’a thiouanz’iz’ine. »
(Mes contes ne se terminent, comme ne se terminent le blé et l’orge. Le jour de l’aïd, nous mangerons de la viande avec des pâtes, jusqu’à avoir des pommettes rouges et saillantes).

source :depechedekabylie.com

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 20:48
AZUL

 

                       la legende de la robe kabyle de la region de ahl al ksar 
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L’ histoire et les raison de l’utilisation des couleurs noir et rouge dans la confection de la robe kabyle d’Ahl El Ksar, se déroule dans le passé reculé, approximativement au moyen age. A cette époque il est dit qu’une princesse « lala Mlaoua », dont deux collines portent à ce jour le nom « les deux pics de lala Mlaoua », s’est suicidée à la suite du refus de son père de la marier à un prince « Mastenbal » afin d’exprimer à ce dernier son amour et sa passion.
La légende dit, que pour désapprouver le refus de son père, cette princesse a fugué vers la montagne en compagnie de son homme préféré, où ils se son mariés et vécus quelques jours, avant qu’elle ne soit rattrapée par son père qui était fermement opposé à cette union.
Ce dernier voulait ramener sa fille à la maison afin de laver l’affront qui a été engendré par cette fugue. Se rendant compte d’avoir commis l’infâme et ne voulant pas quitter son prince, la dite princesse a mis fin à ses jours. Cet acte irréparable est allé ensuite susciter de la compassion et du chagrin auprès des habitants de la région.
La légende dit que, la reine Lala Mlaoua était modeste, compatissante et très proche de ses sujets, ce qui fait que sa disparition s’est transformée en deuil pour l’ensemble des habitants. Depuis, et pour manifester leur tristesse, les habitant se sont vêtu en noir, les femmes de la région ont porté cette couleur même à l’occasion des fêtes en guise d’hommage à la reine.
Histoire d’Algérie.

Source : https:// azititou.wordpress.com

 

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 22:07
azul a lahvav 

 

«Amachahou rebbi ats iselhou Ats ighzif anechth ousarou» (Ecoutez, que je vous conte une histoire, Dieu fasse qu’elle soit belle, longue et se déroule comme un long fil).

C’est l’histoire de la fille et du lion.

   Cette fille vivait avec ses parents dans une petite maison au milieu de la forêt. Elle allait souvent à la rivière pour puiser de l’eau. Un jour, à son retour, chargée de deux sceaux remplis d’eau, elle rencontra un lion. Celui-ci, gentiment lui proposa son aide. Mais la jeune fille refusa d’une manière très impolie et très vexante.

Arrivée chez elle, très fière, elle raconta l’incident à ses parents. Ils la blâmèrent lui expliquant que l’on ne refuse pas une aide offerte aimablement et de surcroît de la part d’un animal aussi respectable que le lion. Elle ajouta qu’en fait c’était sa mauvaise haleine qui lui avait dicté ce comportement.

Le lion qui était à côté de la maison, avait tout entendu… Les propos de la jeune fille le touchèrent profondément… Il s’en alla.

Les jours passèrent lorsqu’une fois au même endroit, la jeune fille rencontra à nouveau le lion. Ce dernier lui dit :

« Prends cette branche et frappe-moi très fort à la tête. »

La fille lui répondit :

« Mais non, je ne peux pas, tu ne m’as rien fait et quand bien même, tu es quelqu’un de bien trop fort pour qu’on veuille te faire du mal.

« Frappe-moi tout de suite ou je vais te manger », lui dit le lion avec colère.

La jeune fille s’exécuta. Elle vit le sang couler sur le front du lion. En rentrant chez elle, elle n’osa pas raconter cette rencontre à ses parents. Elle avait trop peur de se faire gronder encore une fois.

Quelques jours plus tard, alors qu’elle revenait de la rivière, elle vit le lion sur son chemin, il semblait l’attendre. Elle déposa ses deux sceaux pleins d’eau et courut vers lui. Elle lui dit :

« Ô ! Lion, comment vas-tu ? Comment te sens-tu ? Je suis contente de te voir. Et ta blessure ? Mais tu n’as aucune cicatrice ». – « Oui. Tu m’as frappé, tu as vu le sang couler sur mon front, mais ma cicatrice s’est refermée et je suis complètement guéri. Je n’y pense même plus. Par contre, tu te souviens du jour où tu as refusé mon aide parce que j’avais mauvaise haleine, disais-tu ? Cela, je n’arrive pas à l’oublier, tes paroles ont provoqué une profonde cicatrice dans mon cœur et jamais plus elle ne se refermera ».

 » Ô lion, pardonne moi, je ne te dirai plus jamais de propos vexants ». lui dit la jeune fille. – « Comment veux-tu que je te pardonne, j’ai trop mal dans mon cœur. Je suis obligé de me venger ». lui répondit-il.

Et il la mangea

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 21:16

AZUL A LAHVAV 

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«Amachahou rebbi ats iselhou Ats ighzif anechth ousarou» (Ecoutez, que je vous conte une histoire, Dieu fasse qu’elle soit belle, longue et se déroule comme un long fil).

Ce n’est qu’en 1969 que le premier homme a posé ses pieds sur la lune. A en croire une légende kabyle, une mémée ayant vécu à une époque remontant à la nuit des temps, a fait mieux que les astronautes de la NASA. Elle a fait tomber dans son écuelle (Thavaqith is) la lune (ayour) pour faire des sortilèges. Encouragée par ce premier exploit, elle s’est attaquée ensuite au soleil (itij), mal lui en prit. Si l’opération de descente de la lune s’est passée sans incident, ce n’était pas le cas lors de la descente du soleil où soudainement le jour s’est transformé en nuit.
Ce jour-là, elle a pris sa faucille (Amg’er) et a commencé à battre frénétiquement de l’eau versée dans un grand plat. L’émulsion produit des bulles, qui montent vers le ciel en myriades. La quantité produite est tellement considérable qu’en quelques instants le soleil est obscurci. Il rapétisse, rapétisse, jusqu’à devenir une petite boule qui tombe dans le plat de la vieille. Privés de la clarté du jour, les ténèbres s’emparent du monde, les premiers êtres humains qui ont assisté au phénomène sont affolés.
Ils courent dans tous les sens car surpris. Ceux qui connaissent les dons de sorcière de la vieille, viennent la voir et lui demandent d’utiliser ses pouvoirs magiques pour remettre le soleil à sa place. Elle essaye mais en vain. Les gens se rassemblent autour d’elle, la soupçonnant, ils se font de plus en plus menaçants. Ils s’approchent d’elle, torches à la main pour la brûler vive dans sa chaumière, afin, que peut-être le soleil reprenne sa place. Apeurée, sentant sa mort proche, elle invoque Dieu :
“Oh ya rebbi aâzizen
Ghelt’agh elghelt’a moqren
Itij illan d’eg g’enni
id itsaken t’ia imedden
Sah’argas-s ighlid d’ayen
Vghan ay inghen elghachi”
(Oh, mon Dieu !
J’ai fait une grande erreur
Le soleil qui était aux cieux
Qui donnait la clarté
Je l’ai fait tomber
Les gens veulent me tuer)
Dieu, courroucé, lui dit :
“It’ij our itsoughal s-ig’enni
Ama ouzlen id’amen
id’ame memmi-m aâzizen”
(Le soleil ne retournera au ciel,
qu’après que tu aies sacrifié ton fils bien-aimé.)
“C’est le prix à payer.”
Acculée la vieille souricière accepte le sacrifice demandé. Ce fut-là, le premier sacrifice humain du monde. Une fois l’enfant sacrifié, le soleil reprend sa place dans le ciel et brille, depuis, au firmament.
Ce sacrifice a eu un effet dissuasif sur toutes les sorcières à venir, si l’envie de faire tomber le soleil ou la lune dans leurs écuelles leur prend. Elles réfléchiront à deux fois, car automatiquement elles perdront leurs enfants.
La menace divine ayant porté ses fruits, aucune sorcière n’a pu faire descendre sur terre, ni le soleil ni la lune. Les plus hardies ne réussissent qu’à provoquer cycliquement des éclipses (Afsakh G-itij) sans aucune conséquence sur les êtres vivants sur terre. Heureusement pour nous.
Our kefount eth h’oudjay inou our kefoun ir den ts emz’ine as n-elaid an en etch ak’ soum ts h’emz’ ine ama n g’a thiouenz’ iz’ ine».
(Mes contes ne se terminent comme ne se terminent l’orge et le blé. Le jour de l’Aïd, nous mangerons de la viande et des pâtes, jusqu’à avoir des pommettes rouges et saillantes).

source : depeche kabylie 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 21:49

azul fellawen



                                                                                 l'amour du pauvre

*



La beauté ravageuse de Ouardia était légendaire et faisait pâlir les astres.

À sa vue, les gens l'admiraient et se retournaient sur son passage. Tout le monde voulait la saluer. L'eau de la fontaine battait la mesure, les oiseaux chantaient , les branches d'arbre se prosternaient .

Que de louanges sur sa beauté!

Sur le chemin de la fontaine, dans une démarche féline, aux pas tantôt nuancés tantôt cadencés, elle portait une cruche à son dos. À l'eau claire de la source, elle retroussa les manches et remonta ses bracelets, pour se rafraîchir le visage. Elle but dans les paumes de ses mains pour se désaltérer. Elle trempa ses pieds. Elle rinça la cruche et la posa délicatement sous le flot pour la remplir.

Chemin faisant, dans son regard de velours, avec son sourire de douceur, elle salua les passants de sa voix envoûtante. Elle avait le mot pour plaire.

Dans les champs et les prairies, certains bergers caressaient leur flûte et entonnaient des airs mélodieux et des paroles mettant en valeur les charmes et la beauté de Ouardia. Ces chansons sont encore reprises dans les fêtes, de village en village, en boule de neige , ces neiges éternelles du haut Djurdjura qui veille sur Tizi-Hibel:

"Ouardia l-Lounis
Igavgha wuliw
Mi tid smektagh
Ijah errayiw"

L'élue des filles du village, était la convoitise de Mohand Arezki.

Ce jeune homme aimait très fort Ouardia. Il en était fou amoureux et vaincu par la dépendance pour cette femme. Quand il la voyait, son coeur battait la chamade. Il le sentait vouloir sortir de sa poitrine pour s'emparer d'elle.
Fuyant la réalité au quotidien, il égaya sa vie de chimères.
Dans son imaginaire, il rêvait de vivre avec elle, d'amour et d'eau fraîche, habitant une chaumière dans l'empire de la misère.
Troubadour, il chantait:

"Txilem a yemma
Riyid l jawab
Aghiyid taqccict
Ukud nem âjab
Anezdegh atemmu
Elqewt ad-enjab"

Il voulut faire comme tout le monde, et alla demander la main de Ouardia à son père. Celui-ci refusa le jeune homme pauvre .
Fou de colère, il prit le chemin de l'exil à la recherche de la fortune .

L'exilé de circonstance revint bredouille et trouva sa bien aimée mariée. Ouardia épousa, contrainte par son père, un vieux monsieur riche d'une contrée lointaine.

Sur les routes, Mohand Arezki erra pitoyable, victime de sa passion. Il devint la risée des enfants qui le poursuivirent en chantant le sobriquet:

"abuh a-l ghaci
Mohand Arezki
D-ahcayci"

Mohand Arezki naquit pauvre, vécut pauvre et mourut pauvre.

 
Bonne lecture

 un grand merci pour thala de thayri.com pour ce partage fabuleux de contes berberes 

 


 

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 00:54
azul

 

 

                     "Ulach win izegren assif ur yebzig"
qui veut dire que personne ne traverse la riviere sans se mouiller 

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         notre citation d aujourd'hui  nous parle des conséquences  elle dit que pour chaque action il y a une conséquence alors avant de s impliquer en quoi que se soit on doit y penser longtemps et voir ce que sa peut engendrer  car on ne peut  revenir en arrière pour changer le cours de l histoire .

 

 


                  


 
 



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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 00:39
azul 

 


 

 

 

 

Tounarouz et le prince , une conte Amazigh :

Il était une fois dans une région du haut Atlas, un vieux sultan et n’est sultan que Allah le tout puissant, qui était de caractère exigeant mais très honnête ; il était père d'une jeune fille, la princesse Tounarouz. Très curieuse de tout, elle avait les yeux noirs comme la nuit, de longs cheveux et un voile qui recouvrait son visage. 

Celle-ci désirait se marier le premier jour du printemps et voulait comme cadeau le coffre en argent qui se trouvait au grenier et qui appartenait à son arrière-grand-mère. Il ne restait que cinq jours avant l’arrivée du printemps et le roi n'ayant pas trouvé de jeune prince à qui marier sa fille. Le jour arrivé, très triste et ennuyé, le sultan alla voir sa fille pour lui dire que se marier ce jour-là précisément était impossible. La princesse en fut très triste et alla dans sa chambre. Toda, sa servante lui demanda ce qui n'allait pas et la princesse lui répondit que son père avait dit qu'elle ne pouvait pas se marier le premier jour du printemps. Toda, qui était un peu sorcière, lui donna une pierre et lui dit : 

" Frotte cette pierre sur ton cœur et en même temps fais un vœu et il se réalisera le jour que tu désires " 

Et elle fit ce que la servante lui avait demandé. Tounarouz demanda bien sûr de se marier avec un prince le jour de son anniversaire. Quand le grand jour fut arrivé, le sultan fit descendre le coffre en argent jusqu'à la salle du trône et ordonna de le déposer devant sa fille. 

Et quand Tounarouz l'ouvrit, elle poussa un cri. Car, devinez ce qu'il y avait à l'intérieur ? Dans le coffre, se trouvait un jeune homme aux yeux bleus comme la couleur de la rivière près de la Kasbah. Le jouvenceau avait les cheveux bruns et un chapeau sur la tête. 

" Qui êtes-vous ? " demanda la princesse. 

" Je ne peux pas vous le dire, mais je suis venu vous demander votre main si votre père est d’accord " 

Certes le prince était beau mais le sultan et la princesse se demandaient s'il était bon et courageux. Aussi le sultan dit-il au prince que pour obtenir la main de sa fille, il fallait combattre le « Ghoul à sept têtes » qui régnait dans la forêt près de la rivière qui coulait près de la Kasbah. Le lendemain matin, le jeune homme, armé d'une épée, alla à cheval jusqu'à la forêt où se trouve le « Ghoul à sept têtes ». 

Une fois arrivé à la forêt et au bout de quelques instants, le jeune homme sentit la terre trembler en dessous de lui et vit les arbres bouger. Soudain apparut, tachetée de rouge entre les arbres, une grosse créature à sept têtes vertes. Le « Ghoul » commença à jeter des flammes qui entourèrent le jeune prince qui s'alarma : 

" Mon dieu, que vais-je faire entre ces flammes ? ". 

Mais au moment où il allait se faire brûler, une chose surprenante arriva : la rivière sortit de son lit et se dispersa dans la forêt qui fut inondée. Le jeune homme profita de cet effet de surprise pour couper les sept têtes du « Ghoul » d’un seul coup puis il les emporta dans un grand sac et retourna au village sur son cheval blanc. Une fois arrivé au village, il déposa le sac devant le sultan et sa fille. 

" As-tu tué le Ghoul ? " demanda le roi. 

" Oui " répondit le jeune homme et il ouvrit le sac. 

" Donc je t'accorde la main de ma fille " reprit le sultan. 

Et c'est ainsi que la princesse put épouser le prince. Ils vécurent quelque temps heureux, mais un jour qu'ils mangeaient au bord d'une rivière bleu turquoise, Tounaruz demanda au prince d'où il venait et comment il s'appelait. 

" Si je te le dis, il nous arrivera un malheur " 

Mais la princesse insista tellement que le prince allait commencer à lui dire qui il était et d'où il venait quand il se reproduisit le même événement qu'avec le «Ghoul» : la rivière ressortit de son lit en engloutissant le prince. La princesse courut jusqu'à la Kasbah de son père. Désespérée, elle lui raconta la mésaventure du prince. Des jours passèrent et Tounaruz se lamentait de la disparition de son mari. 

Un soir où la lune se reflétait dans la rivière, Toda, qui se promenait au bord, vit apparaître de petites lumières qui dansaient sur l’eau et soudain la rivière s'ouvrit. Toda vit alors un vieil homme à la barbe blanche assis sur le trône et à côté de lui se trouvait un jeune homme aux yeux bleus comme l'eau, aux cheveux bruns et qui portait un petit chapeau. Toda reconnut tout de suite le mari de la princesse et courut avertir sa maîtresse de cette apparition : 

" Princesse ! Princesse ! J’ai vu le jeune homme que tu as épousé " 

" Amène-moi à lui " lui dit brusquement la princesse. 

Toda conduisit donc Tounaruz au bord de la rivière et comme sa servante, elle aperçut le vieux monsieur assis sur le trône et à côté de lui le jeune prince. La princesse reconnut aussitôt son mari et se mit à danser devant lui et le vieux monsieur. Tout à coup, le prince lui aussi reconnut celle qu'il avait épousée et éleva la voix : 

" Père, regarde c'est avec elle que je me suis marié " 

Le vieux monsieur demanda : 

" Toi, belle étrangère, que fais- tu ici ? " 

" Je suis venu chercher l'homme que j'ai épousé " 

" Tu as la promesse du roi des eaux mais souviens-toi toujours de la raison pour laquelle tu as perdu ton époux. La curiosité peut être dangereuse ! " 

Et les eaux se refermèrent laissant sur la rive Tounaruz et le prince, heureux de se retrouver.

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 11:32


                  le lion blessée  (izem aghilas)

Il était une fois, il y a de cela très longtemps, dans une immense contrée d’Afrique,
un jeune lion qui vivait à l’écart de son clan.
En effet, son père et ses frères étaient de valeureux chasseurs qui ramenaient
chaque jours des monceaux de viande fraîche, nourrissante et savoureuse : de
l’oryx, du springbok, de la gazelle.
Hélas, sa mère avait disparu, tuée par des chasseurs lorsqu’il était encore jeune, et
très tôt il avait su …acceptez !

Il gardait d’elle sa douceur, et passait de longs moments à rêver d’elle, comme à la
rechercher la nuit parmi les étoiles.
Il n’avait aucun goût pour la chasse et les bagarres entre frères, préférant se
promener seul, le long du lac et des rivières.
Il admirait les couchers de soleil, le soir du haut de son promontoire.
Il était ébloui par la magie de la nature, la capacité qu’elle avait à se renouveler, à …
changez !

Malheureusement un soir, il tomba par accident au fond d’un grand piège, que les
habitants du village avaient tendu, près du grand sycomore, où il venait souvent
s’allonger aux heures chaudes de la journée.
Là, il pouvait …écoutez…chanter et rire les enfants de l’école, mais aussi le maître
répéter inlassablement les leçons.
Toute la nuit, il lutta courageusement malgré la blessure profonde que sa chute lui
avait infligé, et réussit à s’extraire du trou profond dans lequel il était tombé, se
meurtrissant considérablement les pattes arrières.
Clopin-clopant, il parvint encore à…avancez !
Souffrant beaucoup il lutta encore puis se reposa dans la forêt qu’il avait réussi à …
gagnez !
Ne pouvant plus se nourrir convenablement, isolé, incapable de rejoindre les siens, il
perdit presque toutes ses forces.
Il était réduit à la misère, ne survivant que de plantes et de racines, il avait le poil
terne et rare, sa crinière dégarnie laissait voir ses épaules décharnées.
A bout de forces et sentant sa fin proche, il s’allongea au pied du grand Banian, puis
sombra dans un sommeil …profond !
C’est alors qu’il fut tiré du somme par le grand lion blanc qui vit seul dans les forêts !
« Ressaisis-toi ! »

Cette apparition lui indiqua une clairière dans laquelle il devait se rendre pour y
trouver l’arbre aux baies d’azur.
« Lorsque tu auras mangé ces baies, va te baigner dans le marigot où le phacochère
se repose lorsque le soleil est brûlant pour la peau.
Le marigot est alimenté par une source magique, tu retrouveras alors force, vigueur
et …confiance !
Tu seras pour toujours …protégé, dans ton corps, ton coeur, et dans ton âme.
Je te retrouverai là-bas. »
Aux premières lueurs de l’aube, le lion blessé rassembla ses dernières forces en se
traînant lentement et lutta pour …avancez ! jusqu’à la clairière magique.
Il s’y rassasia des baies bleutées, douces, sucrées, nourrissantes qui lui procurèrent
un regain de vitalité.
Recouvrant ses forces, il se dirigea vers le marigot, occupé à cette heure matinale,
par un troupeau d’éléphants qui se baignaient, jouaient, s’aspergeaient
abondamment avec l’eau bienfaisante.
Le lion s’approcha et leur dit : « laissez-moi me baigner s’il vous plaît, je ne vous
veux aucun mal ! »

Ces mots furent accueillis par un tonnerre de barrissements moqueurs, énergiques.
Le chef du troupeau qui était une femelle lui posa la question : « Est-ce le grand lion
blanc qui t’envoie ? » « Oui répondit le lion. »

Très bien, il te reste une épreuve, vois-tu ce marigot derrière moi ?
Il mesure dix mètres de diamètre et cinq mètres de profondeur, quel est son volume ? »
Le lion se gratta la tête et réfléchit, il se souvenait de la formule magique que
l’instituteur répétait inlassablement aux écoliers, parmi les tables et les théorèmes.
Il dessina sur le sable la formule consacrée puis donna la bonne réponse qui fut
acclamée par un concert de trompes et une haie d’honneur.
Alors le lion blessé pénétra dans l’eau où il fut douché par l’eau bienfaisante dont les
éléphants l’aspergèrent.
Il s’y roula, il but et nagea dans cette eau qui allait le …transcendez !
Ses pattes ne lui faisaient plus du tout mal, il sortit de l’eau et s’ébroua.
Il avait retrouvé un pelage magnifique, des plus brillants, tendu sur une musculature
parfaite.
D’une voix ferme, il remercia chaleureusement les pachydermes et s’éloigna de sa
démarche féline et gracieuse.
Son flair recouvré, il retrouva facilement les siens, qui ne le reconnaissaient pas tant
il avait…changez !
Il dégageait tant de force, de calme et de sérénité que rien de mal ne pouvait plus
l’atteindre.
Son père et ses frères l’invitèrent à une partie de chasse, qu’il décida de …refusez !
« Aurais-tu quelque lionne à retrouver plutôt que de te joindre à nous ? » demanda
son père ironiquement.
Non pas du tout, je suis revenu vous dire que je pars vivre avec le lion blanc qui vit
dans la forêt, il m’a permis de …retrouvez ! le goût de vivre.
A ces mots il salua sa famille et s’en alla vers ce lieu où il s’était enfin senti si bien,
heureux, protégé, compris.
Il coula par la suite la vie paisible et calme à laquelle il aspirait en compagnie du
grand lion blanc.
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  • : des plats mijoter et des petites douceurs accompagner de citations de nos ancêtres; qui nous plonge librement dans leurs époque pleine de sagesse et de simplicité
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j adore la cuisine surtout celle de ma mère a que je lui  rend un hommage avec mes réalisations
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